Entrevue —

Yesmine é.crie
2 min readJul 15, 2021

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Cioran est considéré comme le Nietzsche de 20ème siècle , enfin d’après les grands critiques -mais après comme Julia Roberts l’a denoncé dans son film Mona Lisa Smile qu’en matiere d’art de philosophie et de beauté y a pas de dictants préétablis — revenant à nos deux philosophes deux doctrines deux parallèles que j’ai grandis avec .

Le premier a broyé du noir durant toute son existence notamment ses vingtaines le deuxième a célébré frénétiquement la vie , le premier a submergé dans le plagiat de l’existence ,

le deuxième ne cessait de lancer des fleurs à l’existence .

En apparence aucune liaison entre ces deux penseurs et leurs exercices ne font que diverger.

À en saper!

Mais en vrai ,les deux sont liés d’une façon hyperbolique qu’ à ce stade je ne saurais expliquer.

Je croyais toujours être radicale , j’ai écarté toute ambiguïté et nuance et j’ai tant cultivé mon ego , un ego univoque et pointu tout le long de mon cheminement et ce pour me protéger , protéger les fragments de mon être - ce mystique être — mais je me suis rendue compte que je n’ai fait que le suffoquer , l’étrangler en essayant de l’aligner , un mécanisme d’abolition absolue.

Et là je me trouve dénudée et vulnérable tel le noir penseur je me suis submergée dans une contradiction frénétique que Cioran a adhéré et l’était en dictant sa vision en ontologie et la condition humaine -la contradiction est un signe d’un esprit vivant — , un labyrinthe de souffrance comme John Green l’a bien appelé.

Flippé en permanence et prête de tout mettre à l’air de soleil , passée de la conséquence au paranoïa et je pense aux maux faits et subis , me voilà.

L’enfant perdue , l’enfant qui s’est estimé heureuse , l’enfant qu’on applaudissait tant et l’enfant qu’on a aimé et j’en sors le violon !

N’est-ce ?

Tantôt une pensée après une autre , des évidences désormais mirages.. des incertitudes devenues réalités , des visages effacés et des sentiments égoïstes , des regards menteurs , des baisers laides et une existence torride et et et un moi divergeant.

On ne change jamais , on diverge et toute divergence n’est qu’une dégradation de notre essence et qu’on soit damné.

Mais ne me croyez pas , même moi je me fais plus confiance.

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